La Fondation Simone et Cino del Duca

Après avoir cédé son groupe, Simone Del Duca n’arrête pas son activité ; elle décide de concrétiser son héritage en créant une fondation.

En l’absence d’héritiers directs, le couple avait décidé de convertir sa fortune en une œuvre pérenne, afin de donner un sens à leur fortune. D’ailleurs, depuis la mort de son époux, elle veille jalousement sur sa mémoire. Cette dévotion prend parfois les formes d’un véritable culte de la personnalité et elle met en place diverses initiatives pour glorifier le souvenir de son défunt mari.

La création de la Fondation dépasse ce devoir de mémoire. Simone Del Duca donne le temps et les moyens à son œuvre mécénale de se constituer, elle l’inscrit dans l’avenir. Cette réflexion est nécessaire car la dotation d’une fondation est un bien inaliénable. Alors que des prix annuels, des tournois, des galas peuvent être interrompus, le nantissement d’une fondation engage définitivement le donateur.

En 1975, la fondation Simone et Cino Del Duca est reconnue d’utilité publique par décret car elle affecte de manière irrévocable des biens pour la réalisation d’une œuvre d’intérêt général et à but non lucratif.

Le Prix mondial Cino Del Duca récompense une personnalité qui incarne un esprit humaniste. Dans une réelle interdisciplinarité, des poètes, des médecins, des archéologues, des historiens ou des physiciens ont reçu ce prix comme Léopold Sédar Senghor, Patrick Modiano, Germaine Tillion ou Georges Dumézil. Après le prix Nobel, il demeure le prix le mieux doté au monde.

La fondation a également une vocation scientifique, culturelle et artistique. Plusieurs jurys délivrent des bourses de recherches médicales et archéologiques ainsi que des prix de musique, de peinture et de sculpture. Après le décès de Simone Del Duca en 2004, la fondation est placée sous l’égide de l’Institut de France.